mardi 15 juin 2010

Le coq marin/ LE FOOT SOLIDAIRE DES RETRAITES

Retraite, retraite… Ils n’ont que cela à la bouche nos dirigeants qui cherchent vainement le moyen d’éviter que toute modification importante de leurs régimes ne conduisent à une déroute électorale. Soixante-deux, soixante trois : ces années sonnent comme des comptes à rebours ; cliquètent comme des tirelires dans lesquelles il ne resterait que quelques pièces de monnaies. Comment remplir ces troncs qui ne parviennent plus à être remplis ? En demandant, notamment, une contribution aux foyers fortunés, pardi. En oubliant de rappeler que les foyers fortunés se sont éloignés sous des cieux moins ombrageux.
Nous proposerions bien une autre solution. Le football est devenu, semble-t-il, une formidable machine à fabriquer des fonds incommensurables. Les clubs se battent à coup de millions d’euros pour attraper tel ou tel joueur qui lui-même sera récompensé de bien battre des pieds par d’autres millions d’euros. Les gains obtenus au cours des rencontres, ceux des paris, les ventes des accessoires rassemblent aussi des millions d’euros. Millions plus millions, plus millions, cela fait beaucoup non ? Même en en laissant un peu afin d’alimenter le coq d’or, n’en resterait-il pas pour contribuer au paiement des retraites ?

vendredi 11 juin 2010

Le coq marin/ LE BÉNÉVOLAT CONTRE SALAIRE

La décision de Mme Boutin de renoncer à son salaire devrait, selon ses propos, faire jurisprudence. Il semblerait qu’elle n’ait pas réellement mesuré la portée de sa décision. Un adage dit que tout travail mérité salaire et à l’inverse tout salaire mérite travail. La question est de savoir si Mme Boutin effectue un véritable travail ? Dans l’affirmative, même si elle dispose par ailleurs de confortables revenus, elle n’avait pas à renoncer à sa feuille de paie. Dans la négative, elle pouvait repousser ces émoluments. Mais alors pourquoi poursuivre bénévolement sa mission ?
C’est à ce moment que la jurisprudence devient dangereuse, car si elle était suivie, elle autoriserait nombre d’employeurs, l’Etat ou non, à confier, non plus des tâches ingrates qui méritent salaires avec toute une multitude de retenues, à leurs collaborateurs, mais des missions. Les employés disparaîtraient du Code du travail, les bulletins de salaires des comptabilités des entreprises. N’existeraient plus que des chargés de mission et des missions. Le sale argent disparaîtrait et avec lui les disparités sociales.