dimanche 20 novembre 2016



LE BLAEU OU L’ATLAS  AU GLOBE DORÉ


 
                   Pour la Biennale, la librairie Camille Sourget présentait l’Atlas major de Joan Blaeu (1596-1673). Cet ouvrage dont le titre exact est Sive Cosmographia Blaviana, Qua Solum, Salum, Coelum, Accuratissima Describuntur. a été publié en 1662 dans la propre imprimerie de l’auteur : Amstelaedami, Ioannis Blaeu.  Il comprend 11 volumes grand in-folio [le premier est en second tirage], reliés à l’époque en vélin à rabats, les dos lisses dorés, à  double encadrement de roulettes dorées sur les plats avec écoinçons et large fleuron central au globe dorés [l’emblème des Blaeu], les tranches dorées. Les volumes sont illustrés de 593 cartes gravées à  l’eau forte et coloriées à l’époque avec rehauts d’or, à savoir une mappemonde, 70 cartes pour l'Europe du nord,  18 cartes pour la Russie et la Pologne, 11 cartes pour la Grèce et l'Europe orientale, 96 cartes pour l'Allemagne, 63 cartes pour la Belgique et les Pays Bas, 113 cartes pour les Iles Britanniques, 64 cartes pour la France, 6 cartes pour la Suisse, 59 cartes pour l'Italie, 28 cartes pour l'Espagne, 13 cartes pour l'Afrique, 28 cartes pour l'Asie, et enfin 23 cartes pour l'Amérique. Son prix affiché était de 550.000 €.

                   Cet Atlas major est, selon C. Koeman, auteur d’une monumentale bibliographie des » atlas publiés aux Pays-Bas du XVIIe siècle à 1880 », sortie en 1967, « le plus grand et le plus fin atlas jamais imprimé. Ceci en raison de la très grande qualité de sa typographie ; la colorisation a, en outre, grandement contribué  à sa renommée ». L’imprimerie Blaeu installée à  Bloemgracht dans l’arrondissement Centrum d’Amsterdam, développée vers 1640, était à l’époque considérée comme la plus grande au monde et faisait l’admiration de tous ses visiteurs. Le 23 février 1672, un incendie ravagea cette imprimerie, détruisant notamment les esquisses et épreuves du  Theatrum Statuum Sabaudiæ,  un ouvrage consacré aux territoires de la maison de Savoie. Il  sera édité après la mort de l'éditeur en 1673. Cet accident mit fin à l’activité de la société d’édition qui sera vendue en 1678. Cette imprimerie ne se limitait pas à la production de cartes, atlas et globes, mais s'intéressait aussi aux publications les plus diverses, ouvrages religieux inclus.

                   Durant trois générations, les Blaeu furent cartographes officiels de la V.O.C (la Compagnie des Indes Néerlandaises). William Jansz, le père (1571-1638) et Joan I, le fils puis  Joan Blaeu II, le petit-fils (1650-1712) le sera lui-même de 1672 à 1705, sans oublier son frère Peter (1637-1706). Joan I  Blaeu avec son frère Cornelis, mort trop tôt à 34 ans, en 1644,  avait poursuivi l’œuvre de  leur père et complété le Novus Atlas, publié en trois volumes en 1640, quatre en 1645, six en 1655, pour finalement réaliser l'Atlas Major. Cet ouvrage fut tiré à environ 300 exemplaires et dans plusieurs langues européennes.
                                     
Infos : www.camillesourget.com



dimanche 6 novembre 2016



                 MERCI À INNOCENT VIII QUI INSTITUA LA CENSURE








                        À Athènes, l’Aréopage fit brûler les ouvrages de Protagoras (Ve siècle av. J.-C.) parce qu’il exprimait des doutes sur l’existence des dieux. La censure fait, curieusement,  partie de la pensée et réjouit les bibliophiles. C’est elle qui entretient la rareté de certains exemplaires d’ouvrages condamnés au bûcher. De là, à rendre hommage au pape Innocent VIII (1432-1484-1492) et à son successeur Alexandre VI, dont on se souvient qu’il était un Borgia (1431-1492-1503) pour avoir été les premiers à instituer un système de censure à tous les ouvrages non seulement théologiques, il est un pas que nous ne franchirons pas. Le principe de l’autorisation préalable à toute impression fut confirmé par la promulgation en 1487,  de la Bulle  Inter multiplices » limitées aux villes de  Cologne, Trèves, Mayence et Magdebourg. Quatre ans plus tard, le légat pontifical Nicolo Franco demanda au conseil de Venise de faire brûler un ouvrage d’Antonio Roselli (1381-1466), critiquant le pouvoir du pape : Monarchie sive de potestate imperatoris et papæ publié en 1487. C’est le premier ouvrage à faire l’objet d’une pareille mesure… En 1501, Alexandre VI confirmait promulguait la Bulle Inter multiplices en défendant  aux imprimeurs d’imprimer un ouvrage sans l’avoir soumis à l’archevêché, sous peine d’excommunication et d’amende. Son successeur Léon X, par sa Bulle  Inter sollicitudines (14 mai 1515), étendait cette mesure à toute l’Europe. L’Église se méfiait de cette nouvelle invention, l’imprimerie, qui pourrait  diffuser des hérésies.

                        Face à la diffusion massive par le livre des idées intellectuelles et religieuses de la Réforme protestante, les universités et les autorités ecclésiastiques catholiques décidèrent de publier dans les années 1540 des catalogues de livres prohibés. Le tout premier d'entre eux fut celui de la faculté de théologie de Paris,  imprimé en 1544, il donnait une liste de 230 volumes.  Cet Index français fut réédité à plusieurs reprises en 1545, 1547, 1549, 1551 et 1556, avec l'ajout de nouvelles listes de titres  condamnés par les docteurs de la Sorbonne. Il devint le modèle de référence de ceux publiés par l'université de Louvain (1546), le Portugal (1547), Venise (1549), et l'Inquisition espagnole (1551).

                        Un exemplaire du Catalogue des livres examinez & censurez, par la Faculté de Theologie de l'Université de Paris: suyvant l'Edict du Roy, Publié en la Court de Parlement, le troisiesme iour de Septembre, M. D. LI. On les vend à Paris par Jehan Dallier, 1551. In-8, relié à l’époque en vélin souple, a été adjugé 38.100 €, à Drouot le mercredi 1er juin 2016 par la SVV Binoche & Giquello, lors de la dispersion de la bibliothèque du libraire jean Viardot. Il s'agit de l'une des trois éditions imprimées en 1551. Les deux autres ont été données à Toulouse par Claude Sanson, et à Paris, à l'adresse de Jean André. Cette nouvelle version de l'Index de Paris a été imprimée quelques mois après l'Édit de Châteaubriant, promulgué le 27 juin de la même année par Henri II pour renforcer les mesures contre les protestants.

                        « Ce catalogue, explique l’expert Dominique Courvoisier, est une refonte des catalogues existants. Il contient près de deux fois plus de titres que celui de 1544, et 47 supplémentaires par rapport à la version de 1549. On y trouve deux listes de 215 livres en latin et 192 en français, classés par ordre alphabétique d'auteurs. » Parmi ceux-ci, nous trouvons des bibles de Robert Estienne, des écrits de Martin Bucer (6), Jean Calvin (25), Luther (35), Melanchthon (16), Zwingle (7), Étienne Dolet (8), etc. Les humanistes ne sont pas épargnés non plus  puisqu'on retrouve plusieurs textes de Lefèvre d'Étaples et d'Érasme. On note encore la présence du Tiers livre de Pantagruel (1545). À ces listes s'ajoutent les défenses approuvées par la faculté de Paris contre les traductions protestantes de la Bible et contre les ouvrages du prédicateur siennois Bernardino Ochino (1487-1564), vicaire général de l’ordre des Capucins.

                                                          

                         


UNE COQUINE RELIURE DE DÉZÉ





                        Félicien Champsaur  (1858-1934), un auteur quelque peu oublié par le public, mais non des bibliophiles, était un défenseur des thèses hardies. Il était à la fois un feuilletoniste caractéristique d’une époque, un polémiste et  pornographe ?  Pour Léon Bloy (1846-1917) qui l’avait choisi comme modèle pour son Félix Champignolle dans Le Désespéré (1886), il était un «personnage des plus remarquables en ce sens qu’il a l’air d’un parfait scélérat ». La plume de Bloy était celle d’un polémiste et, qui se trouvait sur son chemin, ne s’en relevait jamais sans être couvert de taches d’encre. Il reste que Champsaur avait un formidable talent de conteur, un esprit éblouissant, un style vif et novateur, une imagination illimitée. Il était en somme de la race des grands écrivains… détesté. Jean Ajalbert (1863-1947), auteur et critique et encore anarchiste, a, un jour, lancé, à son propos : « Félicien Champsaur, littérateur à tout faire, sauf de la littérature ». Soyons plus aimable envers lui et conservons davantage cette autre  définition : « il était un polisson pas sérieux ». Au regard de sa bibliographie qui comporte plus de cinquante romans, pièces et ballets, sans compter les nouvelles, on peut considérer avec son biographe  Paul Adamy qu’il était « un singulier mégalomane des lettres » [Plein Chant, 2013].

                        Voilà qui est dit. Parmi la collection de ses titres, il en est un que l’on rencontre peu : Le Butineur (Paris, Jean Bosc & Cie, 1907, in-8). Un titre qui laisse penser à toutes les interprétations. Elle est pourtant simple, cet ouvrage est un recueil de nouvelles sur le thème de rencontres galantes. Leurs titres sont évocateurs : « Sauvé par l’Amant », « La Faute des lilas », « la Belette », « l’Amant posthume », « La Mystérieuse », « La plus heureuse des femmes », etc. La couverture représente un homme le nez dans une rose à l’instar d’une abeille… butinant. ».  Seules leurs illustrations font en réalité rechercher aujourd’hui ces livres  par les bibliophiles, et parfois leurs reliures. Le Butineur a été illustré par Manuel Orazi (1860-1934) qui a réalisé 18 lithographies en couleurs. On dit qu’il convient de lire les histoires de Champsaur dans « leur habit d’époque ».  Seules leurs illustrations font rechercher aujourd’hui ces livres  par les bibliophiles, et parfois leurs reliures.

                        C’est le cas d’un exemplaire, l’un des 20 de tête sur Japon dans une « coquine reliure » dans un décor créé par Louis Dézé (1857-1930) pour son exemplaire personnel, dont le corps a été façonné par Émile Babouot. En pleine basane dans les teintes bleu et rouge, elle montre sur le premier plat de cuir repoussé, une femme allongée sur une tête de démon, les jambes levées au ciel vers un petit ange ; sur le second plat, on voit une danseuse avec le monogramme L [ouis]. D[ezé] ; au dos figure un ange dans les teintes marron avec une palette de peintre. Cet exemplaire qui  comporte un envoi de l’auteur au relieur - « A Louis Dézé, sympathie personnelle et artistique » - était récemment présenté par Éric Grangeon Rare Books.

                        Les reliures de Louis Dézé présentent le plus souvent de forts reliefs, sa marque de fabrique, dans des décors d’inspiration symboliste, ou alliant la fantasmagorie au fantastique. « Ses œuvres... sont peut-être moins parfaites techniquement parlant que celles des maîtres de l’heure... mais elles sont autrement surprenantes, et elles vont infiniment plus loin dans notre sensibilité... », a écrit Henri Pollès dans un article rendant hommage à ce relieur. « Génie véritable, génie surabondant, il inventa ou perfectionna une technique très particulière, très savante », poursuivait-il en précisant que, contrairement à la plupart de ses confrères, il lisait sûrement les livres avant de les habiller. Cet artiste singulier était également illustrateur. On lui doit, par exemple 13 planches pour Dieu de Victor Hugo (Paris, Hetzel, 1891).
                                              
Infos : Éric Grangeon Rare Books : www.ericgrangeon.com




                                UN APOTHICAIRE CHEZ LES TURCS




                        Comment un apothicaire est-il parvenu à participer à une mission diplomatique en Turquie et à séjourner et voyager au Moyen-Orient ? Pierre Belon dit  Belon du Mans (1517-1565), est aujourd’hui considéré comme l'un des plus grands scientifiques du XVIe siècle. Protégé d’abord par  l'évêque du Mans, René du Bellay, celui de Clermont, Guillaume du Prat, puis par  l'archevêque de Lyon, François II de Tournon, il put ainsi progresser dans ses recherches scientifiques. On sait qu’il devint l’élève du médecin et botaniste allemand Valerius Cordus à Wittenberg. Le plus important pour la carrière de Belon fut d’avoir accompagné Gabriel de Luetz, seigneur d'Aramon et de Vallabrègues (1508-1554,) le quatrième ambassadeur nommé par François Ier près la Sublime Porte. Il remplaçait en 1546, son prédécesseur, Antoine Escalin des Aimars. Gabriel de Luetz connaissait déjà l'Empire ottoman, car il y avait déjà rempli mission. C'est lui qui fit conclure, sous l'inspiration du pape Paul III, l'alliance entre Soliman II et le roi de France, ce qui provoqua de fortes frictions entre ce dernier et Charles Quint. Au cours de son ambassade, Luetz  accompagna Soliman le Magnifique dans sa longue et difficile campagne de Perse de 1548 à 1549. Cette  équipée a été relatée par Jean Chesneau, dans son Voyage de Monsieur d'Aramon, imprimé pour la première fois en 1500 puis en 1606 et en 1684.  Il existe une réédition publiée et annotée par Ch. Schiefer (Paris, Leroux, 1887, in-8).
                        Comme c’était l’usage, les ambassadeurs se faisaient accompagner de scientifiques. Dans la suite de Luetz on peut citer Jean de Monluc, le naturaliste Pierre Gilles d'Albi, le cosmographe André Thévet et Pierre Belon. Après trois ans de séjour (1547-49), ce dernier publia Les observations de plusieurs singularités & choses mémorables trouvées en grèce, asie, judée, egypte, arabie, & autres pays estranges, rédigées en trois livres, par pierre belon du mans. reveuz de rechef, & augmentez de figures, avec une nouvelle table de toutes les matières traitées en iceux. (Anvers, de l’imprimerie de Christophe Plantin, 1555. 1 vol. petit in 12) orné de 45 bois gravés dans le texte dont son portrait en médaillon et deux vues dont une d’Alexandrie, puis des costumes, plantes curieuses, animaux exotiques...
                        L’homme d’affaires libanais Charles Kettaneh (1904 - 1985), possédait un   exemplaire  de la deuxième édition (l’originale date de 1553) relié au XIXe siècle par E. Niedrée, en plein veau glacé, les  caissons ornés, les  tranches dorées, portant les marques contrecollées d’E. L. de Eduardo J. Bullrich, Roberti Samuelis Turner et la mention manuscrite : « Vente Turner, 1879 ». Charles Kettaneh qui possdit une bibliothèque d’environ 150 volumes remarquables et homogènes de voyages, fut aussi l’un des mécènes du Festival de Baalbek que son épouse, Aimée Kettaneh, avait cofondé en 1955. La renommée de ce festival déjà international culmina 1968 avec le concert de l’orchestre philharmonique de Berlin dirigé par le célèbre chef d’orchestre Herbert von Karajan. Mais ces activités furent  finalement si liées que le programme du festival de 1968 fut illustré par des reproductions de gravures du Wood [The ruins of Balbek otherwise Héliopolis in Coelosyria (London, 1757, 1 vol. grand infolio). 


L’OBSERVATOIRE ASTRONOMIQUE DE BEIJING





              Pendant deux siècles, les Lettres édifiantes et curieuses et les nombreux autres écrits des Jésuites constituèrent pour l’Europe entière la principale source d’information sur la Chine. Ces religieux devinrent, en effet,  les précieux auxiliaires de l’empereur. Le père Matteo Ricci (1552-1610) qui atteignit Beijing en 1601,  fut le premier à comprendre que les Européens ne pourraient se faire accepter des Chinois que s’ils se présentaient à eux comme leurs semblables en partageant avec eux une culture commune. Il apprit leur langue, étudia les classiques, le bagage de tout lettré et endossa le costume du mandarin. Il réussit ainsi  à fléchir la méfiance des Chinois, à se faire accepter et même respecter d’eux. On doit, notamment à ce père Jésuite, outre les bases d’un lexicographe et  d’un dictionnaire des plantes, une carte en forme de tulipe présentant l’Empire du Milieu… au centre et des travaux astronomiques. À sa suite, le père Adam Schall von Belle (1592-1666) fut nommé à la tête de l’Observatoire impérial de Beijing et devint l’un des précepteurs de Kangxi (1654-1722). Après lui, le père Ferdinand Verbiest (1623-1688) qui arriva en Chine en 1659 connut d’abord la prison. En 1664, les Jésuites furent en effet  condamnés à mort, pour avoir dénoncé les mauvais calculs des astronomes chinois, notamment à propos de la date des funérailles du fils de l'empereur. Une condamnation qui ne fut pas suivie grâce à un tremblement de terre et la connaissance d’une prochaine éclipse solaire !  Le jeune empereur Kangxi, impressionné,  invita le père Verbiest à un débat contradictoire sur les mérites de l’astronomie chinoise et européenne qu’il gagna haut la main contre Yang Guangxian (1597-1669) qui poursuivait les Jésuites de sa haine. Reconnu coupable de ne pas avoir produit un calendrier valide, ce devin chinois fut  condamné à l’exil, et en 1669,  le père jésuite fut  nommé président du bureau impérial des mathématiques. À ce poste, Ferdinand Verbiest détermina les principaux points géographiques de l’empire et dirigea les négociations qui fixèrent les frontières de la Chine et de la Russie au cours du traité de Nerchinsk de 1689. Il avait fait fabriquer en 1681, plus de quatre-cents canons. C’est à lui que l’on doit surtout  le remplacement et le perfectionnement des instruments en bronze de l’observatoire de Beijing qui avait été construit en 1442 sous la dynastie Ming (1368-1644) sur une terrasse carrée située sur le fortifications de Beijing. Ils comprennent une sphère armillaire, un quadrant, un théodolite, un sextant et un astrolabe. Ce n’est pas à notre honneur, les Français comme les Allemands s’emparèrent de ces objets en 1888, mais les rendirent à la Chine après la fin de la Première Guerre Mondiale.
              Ces instruments présentés à l’empereur Kangxi, le 6 mars 1674, ont été reproduits grâce à des gravures sur bois, dans un ouvrage en deux volumes (petit-in-folio – 395 x 199 mm) intitulé Ling-t’ai I-hsiang t’u que l’on peut traduire par « Collection d’instruments astronomiques nouvellement fabriqués ». Cet ouvrage qui comprend 106 doubles pages dont 105 illustrées, a été imprimé sur un papier fin de Chine blanc, recouvert d’un papier de soie jaune doré. Il s’agit, explique Stéphane Clavreuil qui le présentait à Maastricht lors de la dernière Tefaf, de la première édition imprimée par les Jésuites à Beijing, destinée au marché chinois, sans doute destiné à l’empereur et aux fonctionnaires de l’observatoire.
              Il existe une version européenne de cet ouvrage, le Liber organicus astronomia europae… (Dilingen, Johann Caspar Bencard, 1687  petit in-folio), précédé par  un discours en latin sur 9 feuillets gravés et imprimés comme en Chine. Un abrégé de ce même ouvrage en in-4°,  est paru chez le même éditeur  contenant les mêmes planches.