vendredi 11 juin 2010

Le coq marin/ LE BÉNÉVOLAT CONTRE SALAIRE

La décision de Mme Boutin de renoncer à son salaire devrait, selon ses propos, faire jurisprudence. Il semblerait qu’elle n’ait pas réellement mesuré la portée de sa décision. Un adage dit que tout travail mérité salaire et à l’inverse tout salaire mérite travail. La question est de savoir si Mme Boutin effectue un véritable travail ? Dans l’affirmative, même si elle dispose par ailleurs de confortables revenus, elle n’avait pas à renoncer à sa feuille de paie. Dans la négative, elle pouvait repousser ces émoluments. Mais alors pourquoi poursuivre bénévolement sa mission ?
C’est à ce moment que la jurisprudence devient dangereuse, car si elle était suivie, elle autoriserait nombre d’employeurs, l’Etat ou non, à confier, non plus des tâches ingrates qui méritent salaires avec toute une multitude de retenues, à leurs collaborateurs, mais des missions. Les employés disparaîtraient du Code du travail, les bulletins de salaires des comptabilités des entreprises. N’existeraient plus que des chargés de mission et des missions. Le sale argent disparaîtrait et avec lui les disparités sociales.

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