L’impôt sur les grandes fortunes, l’ISF est exemplaire. Se souvient-on qu’il fût inventé par les socialistes qui avaient mis l’accent sur le terme solidarité ? Sait-on que ISF se traduit en réalité par Impôt de solidarité sur la fortune, ce qui, évidemment grammaticalement ne veut rien dire. En matière de politique, le respect de la langue française n’est pas une priorité. Quoiqu’il en soit cet impôt-là brandi comme un épouvantail a permis à bon nombre de Français qui auraient pu participer à l’élan économique de la France, de connaître les charmes des pays voisins qui ont compris depuis longtemps que la solidarité ne passait pas par la spoliation des uns pour théoriquement remplir les poches des autres. Le mythe de Robin des Bois et de Cartouche, perdure. Sur le papier, l’idée pouvait paraître bonne, ce fut une catastrophe. Tous les pays qui s’étaient laissés séduire par elle, ont abandonné cet impôt confiscatoire et anti-productif. La France finit par, elle aussi, le supprimer. Las, la droite au pouvoir perdit les élections et la gauche triomphante rétablit cet impôt en insistant encore sur l’idée selon laquelle en prenant aux riches on donnait aux pauvres. Nous connaissons le résultat de cette idéologie : Le trésor public perd chaque année une quinzaine de milliards de recettes par an pour un rapport ridicule d’ 1,5 milliard, soit moins que ses coûts de gestion. Du coup les gouvernements successifs aménagent comme ils le peuvent la fiscalité pour tenter d’endiguer l’hémorragie. Chaque initiative est saluée par l’opposition de gauche comme une atteinte à la solidarité.
Malgré toutes les études, une fois de plus les hommes politiques de droite ont renoncé à supprimer l’ISF, même s’il devrait être allégé. Non pas parce qu’ils veulent enrichir les pauvres et se donner les moyens de répartir les richesses, mais parce qu’ils ont peur de perdre les élections. Perdre les élections ! Ne plus être un élu, ne plus être au pouvoir ! Voilà le nœud de l’affaire. L’ISF est en effet exemplaire. Sa pérennité apporte la preuve que les hommes politiques quelles que soient leur idéologie ne sont nullement préoccupés par le bien public mais par le leur. Car si ces gens-là écoutaient les économistes, et même les citoyens, je veux dire ceux qui font fi des idéologies et qui contribuent à tous les niveaux, par leur travail à la bonne marche de l’économie française pour le bien de tous, il y a beau temps qu’ils auraient supprimé cet ISF.
Nous ne nous faisons pas d’illusion, les élections sont proches, l’ISF a en effet de beaux jours devant lui, avec ou sans bouclier.
13 avril 2011
* Je ne suis pas assujetti à cet impôt, je rêve simplement à une France dépourvue de mauvaise foi.
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