jeudi 25 février 2010
LE COQ MARIN (humeur) - Des records ridicules
Vers la fin de l’année, les maisons de ventes publiques publient leur bilan. Ce qui est bien naturel. Ils sont tous, sans exception, présentés avec des commentaires triomphants. Le marché de l’art ne se porte jamais mal. On parle de crise, il est malaisé de faire autrement, mais chaque maison, est individuellement la meilleure. Les communiqués donnant les résultats des ventes, annoncent par exemple que 90% en volume des lots ont été vendus. Ce qui ne signifie pas que la grande majorité des lots proposés à la vente a trouvé preneur, mais que le chiffre d’affaires global estimé de tous les lots a atteint ce pourcentage. Nuance. Il est rare que l’on lise, 40 % des lots vendus. N’oublions pas que dans le terme « marché de l’art », il y a le mot marché et que tout ceci est du commerce et qu’il convient de se présenter sous le meilleur jour. Cela frise parfois le ridicule. Une mode nouvelle dans les annonces de résultats de vente, indique que tel ou tel objet, ou tableau a enregistré un « record mondial » faisant ainsi passer les objets d’art au rang des sportifs. La formule « meilleur prix pour une œuvre de l’artiste » semble sans doute peu valorisante. Il n’est par ailleurs, pas un meuble, un objet ou un livre qui ne soit pas « rare ».L’exagération est de mise et perd tous les effets escomptés. Certains commissaires-priseurs se vantent aussi d’être les meilleurs car ils ont adjugé plusieurs millions d’euros un tableau ou une commode « rare et exceptionnelle ». Sans le dépôt de ladite commode dans leur étude ou leur bureau, ils n’auraient jamais vendus l’objet. Laissons-là ces aspects du langage commercial des ventes publiques et penchions-nous davantage sur les objets eux-mêmes dont l’histoire nous séduit.
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